12 octobre 2009

Kauehi, escale au paradis, la suite ...



La suite, c’est en images, et on commence par le week-end au motu Tehavare.
Quelques jours après notre arrivée, nous avons été invités par les jeunes du village à passer le WE, sur un motu de rêve pour fêter la fin des vacances … et leur retour à l’école, en internat, à Tahiti pour certains et Makemo pour les autres (atoll voisin situé à 80 MN de Kauehi).
Sympathique attention à notre endroit, puisque pour la première fois, ce WE était exclusivement réservé aux jeunes. En même temps, nous sommes jeunes … ;-)
Et bonne occasion de rencontrer ces ados que nous ne connaissions pas puisque nous sommes toujours allés à Kauehi en dehors des vacances scolaires.
Namaka s’en est donc allé, avec ses quelques 20 équipiers ….
Au programme, barbecue, plage, pétanque, volley, chasse pour nourrir la colonie, musique … le tout dans une ambiance très très très joyeuse.





Après ce WE, fin des vacances donc pour les enfants et deuxième rentrée scolaire à Kauehi pour Leo.
C’est en effet à Kauehi que Leo a fait ses premiers pas en maternelle …


Et c’est avec la plupart des mêmes élèves qu’il a fait sa rentrée au CM1. Preuve à l’appui, la petite qui est à ses côtés (photo du haut), Ninireï, est celle que l’on voit ci-dessous


Comme la première fois, il a été accueilli en petit prince.
La semaine suivante, ce sont les jumeaux, qui ont fait leur première rentrée scolaire à l’école de Kauehi.
Vous dire que je ne sois pas heureux que mes 3 garçons aient fait leurs premiers pas d’écoliers à Kauehi dans cet atoll perdu du pacifique, serait vous mentir. Non seulement j’en suis heureux, mais j’espère bien que ce début de parcours scolaire (qu’ils auront l’occasion de raconter) leur laissera un premier souvenir indélébile du fenua.


Leo s’est fait très très vite à sa vie scolaire à Kauehi… Les 2 premières semaines, il a invité tour à tour tous ses copains à déjeuner sur le bateau et l’après-midi, après la classe, il a installé un centre aéré à bord de na maka.
Nathalie est devenue imbattable en production de pop corn, gâteaux au yaourt et moi, je suis devenu un joueur assidu à la balle aux prisonniers. J’ai retrouvé tous les plaisirs de l’animateur que j’ai été et je m’en suis donné à cœur joie !
Leo s’est trouvé moult tontons et taties, si bien qu’il a mangé et/ou dormi à peu près partout. Comme me l’a dit Oliva, «Leo, c’est comme si c’était un neveu à nous ».
Avec le rythme scolaire, nous nous sommes également installés dans le rythme confortable des îles.
Chaque matin, après avoir amené les enfants à l’école, nous nous sommes promenés dans le village, de maison en maison pour prendre un café et discuter le coup. Nathalie en a profité pour apprendre de nouvelles recettes locales. J’ai passé pas mal de temps chez Kanila ou chez Bertrand, mes « cafés préférés », à prendre le temps de ne rien faire si ce n’est discuter et rigoler.



C’est bon de prendre le temps en otage, se lever le matin sans savoir ce qu’on va faire de la journée et ne pas s’en inquiéter.
L’après-midi, après la sieste, retour au village pour les activités. Ballade des petits qui étaient attendus de pied ferme par les enfants, balle aux prisonniers avec Leo et ses copains, puis foot avec les plus grands et selon les soirs, pétanque ou soirées à bord de na maka.

On ne s’est pas privés, il y en a eu des soirées à bord, bien arrosées, en particulier au cocktail Kauehi, de couleur vert émeraude, celle de la baie du village.
Côté gastronomique, nous avons été également très gâtés, voire gavés, vu la quantité de crabes de cocotier (kaveu) auxquels on a eu droit, cadeau des copains.
Les crabes des cocotiers sont des bestiaux qui pèsent de 1 à 3 kilos, dont la chair a un arrière goût de coco. Pour moi, il n’y a rien de meilleur !

Nous avons aussi organisé 2 supers boom à bord de na maka pour tous les élèves de la classe de Leo, avec concours de danse. Un grand moment !


Il faut les voir danser ces petits tahitiens et tahitiennes, c’est quelque chose. Je peux vous garantir que le tamure, c’est pas du folklore, ils l’apprennent dans le ventre de leurs mères !!
Et notre Leo en a profité pour conquérir sa première petite amie… j’en dis pas plus, je n’ai pas le droit ;-)


Notre vie quotidienne à Kauehi, douce à souhait, été agrémenté de WE au motu ou encore de visites chez Colette et Frêrot, l’unique pension de Kauehi, sans consteste la plus belle qu’on ai vu en Polynésie. Sans parler de leur cuisine. Je bave encore au souvenir de ce trio de carpaccio de thon jaune.




Kauehi, c’est aussi une rencontre bateau simple et sympathique avec un type pour le moins iconoclaste, Antoine. Nous avons passé du bon temps ensemble, parlé avec passion de nos mouillages favoris en Polynésie. J’avoue que de le rencontrer à Kauehi, c'est-à-dire « à domicile », ça nous a fait plaisir !


N’oublions pas enfin les merveilleux chants polyphoniques à la messe ou lors du pèlerinage du 15 aout : moments d’émotions très forts qui nous ont tirés du lit tous les dimanches … difficile à croire pour les athées que nous sommes !
Maman est arrivée le 12 septembre (il était temps !) pour prendre part à la magie de Kauehi, elle a été accueillie en grandes pompes par le maire qui a profité de la venue de l’administrateur des tuamotus pour lui souhaiter la bienvenue au nom de tout le village.
Manu, à présent « paradise worker à Tahiti » est venu se ressourcer le temps d’un WE bien chargé. Il est reparti avec les couleurs de Kauehi mais aussi avec des cernes plus creusés qu’en arrivant vu la bringue qu’on s’est faite le samedi soir !
Mercredi 23 septembre, nous avons traversé le village une dernière fois pour dire au revoir.
Nous avons été couronnés avec amour.


L’émotion était à son comble, nous avons refoulé nos larmes 2 heures durant, avant de s’éloigner du quai. Seul réconfort, notre ami Bertrand, qui a embarqué avec nous pour rejoindre Papeete.
Kauehi, vous l’avez compris, ce n’est pas fini, loin de là.
C’est notre paradis, nous y reviendrons donc.


A vous tous, nos amis de Kauehi (c'est-à-dire tout le village), maururu roa pour l’amitié que vous nous avez témoigné tous les jours au cours des 7 semaines que nous avons passés ensemble. En nous considérant comme faisant partie de votre village, vous ne pouvez nous rendre plus heureux.

Jérôme

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