12 octobre 2009

Sourires de Kauehi


Tahiti, nous sommes là !

Nous sommes arrivés à Tahiti le vendredi 25 septembre au petit matin, sous une pluie diluvienne, après une belle navigation de 2 jours, un peu mouvementée au gout de Maman qui n’avait connu que le calme plat jusqu’à présent.
Il faut dire qu’on a été portés par 25 à 30 nœuds de vent et un peu de houle, donc forcément ça bougeait un tout petit peu ….
Nous avons atterri sur la presque ile de Tahiti (Tahiti iti), à Tautira devant une jolie plage de sable noir et en arrière plan, une belle montagne toute verte, arrosée à l’évidence régulièrement.




Après 3 mois de Tuamotu, le contraste avec le bleu turquoise dominant des lagons est saisissant.




Après un bon petit déjeuner et la sieste obligatoire, nous sommes allés mouiller à Pueu, à quelques milles de Tautira, devant chez Benina, la femme de Bertrand, qui nous attendait avec impatience.
Une fois de plus, nous avons été accueillis très chaleureusement par Benina et sa famille.
Après un petit encas, préparé amoureusement par Coco, nous sommes retournés à bord retrouver les bras de Morphée et nous refaire une santé avant le grand week-end de fête qui nous attendait …, le mariage de René-le frère de Benina- et Thérèse.
L’occasion était trop belle de participer à un mariage tahitien pour que nous la rations … d’où notre arrivée à Pueu.
Quelle fête mes amis ! quelle débauche d’émotions, de joie, de gaîté, de chaleur, de couleurs … il faut le vivre pour le croire.
Le samedi, mairie, église et fête en pleine nature dans un décor parfait. Valse tahitienne et zook toute l’après-midi, orchestrés par un groupe local.
Photos du mariage
Rebelote le dimanche, maa tahiti (repas traditionnel au four tahitien) en tenue traditionnelle et de nouveau valse tahitienne, spectacles de danse …





La nuit qui a suivi a été rock’n roll. Il y a avait pétole, du coup le courant circulaire faisait sa loi et avait tendance à vouloir nous rapprocher du récif. Du coup, à partir de 3 heures du matin, sous une pluie battante, nous avons été obligés de maintenir le bateau à distance, au moteur.




Rien de tel pour dessouler vitesse grand V.
Le matin à la première heure, avec l’aide précieuse de Sanka (cousin de Bertrand) et de ses muscles pour relever à la mano la deuxième ancre de 25 kg mouillée par 20 mètres, nous avons quitté le mouillage pour l’îlot Nansouty situé dans le lagon de Tahiti nui.

Fort heureusement, la nuit suivante a été calme. En revanche, le réveil a été un peu tendu. Vers 9H30, je reçois un sms de Manu qui me dit : « alerte tsunami vient d’être déclenchée à Tahiti ». J’essaie de l’appeler dans la foulée pour en savoir plus, pas de ligne téléphonique. J’essaie avec le téléphone satellite, pas plus de ligne. J’essaie d’appeler via la VHF et la BLU, radio mahina (qui donne la météo), pas de réponse …
Ok, ok … la radio FM !, on capte, YES !, les infos ne tardent à venir, il est conseillé aux navires de rester au large … oui mais, ceux qui sont au mouillage, qu’est-ce qu’ils doivent faire ?
On s’est posés la question de lever l’ancre immédiatement mais en apprenant que la vague viendrait de l’ouest (nous étions sur la côte est) et qu’elle serait petite à Tahiti, on a décidé de ne pas bouger. J’ai réassuré mes ancres et on a attendu, pas super tranquillement, mais pas très inquiets non plus. A 12H, l’alerte a été levée.
Nous nous sommes détendus au motu l’après-midi.




Le lendemain, sous un ciel enfin tout bleu, nous avons longé le lagon jusqu’au yacht club de Tahiti à Arue (proche de Papeete) où nous sommes toujours actuellement. Une bonne partie de la semaine dernière a été consacrée à la course aux pièces détachées et au ravitaillement. Nous avons néanmoins respecté scrupuleusement le repos dominical en nous accordant une superbe ballade au belvédère en compagnie de Manu et de nos copains du bateau Noureyev, maintenant installés à Papeete pour y travailler.



Bien entendu, nous avons profité de Papeete, de ses roulottes, de ses rues animées, de son marché coloré, de son front de mer, de son charme si particulier. J’aime cette ville pour ce qu’elle est, mais aussi parce qu’elle a nourri mon imaginaire pendant très longtemps.

Ce qui me fait toujours penser à ma grand-mère « higgins » qui disait toujours : « je vais m’en aller à ‘‘papette’ ».





Nous en avons aussi profité pour sortir avec Manu : je ne suis pas prêt d’oublier le concert live privé chez Manu auquel nous avons eu droit avec 2 des rappeurs les plus connus de Tahiti.
J’allais oublier une bonne soirée à bord de namaka, avec des copains de Kauehi et de Pueu, l’anniversaire de Nathalie au Kaveu et au champagne ;-) et le WE dernier, un super dimanche à la pointe Vénus avec Bernard et Atanua, des copains de Kauehi qu’on n’avait pas vu depuis 6 ans, Coco, Jean-Marc et Hélène, des cousins et cousines de Benina.




Bref, beaucoup de bon temps et tellement de souvenirs qu’on ne va plus savoir où les stocker !
Nous devrions lever l’ancre vers Moorea et les iles sous le vent d’ici quelques jours.

Nana,

Jérôme